Je choisis de titrer le Fraîches Women Festival (Lien vers la page facebook) avec la date de 2018 parce qu’il y aura forcément un festival en 2019, en 2020 etc. Dimanche 6 mai a eu lieu cet évènement extraordinaire à la marbrerie de Montreuil. Organisé par les co-fondatrices et journalistes de l’Afro, j’ai nommé Adiaratou Diarrassouba et Dolores Bakèla.
Fraîches Women Festival, kececest ?
C’est un festival 100% féminin qui met en lumière les femmes afrodescendantes mais pas que… Le but d’Adiaratou et de Dolores est avant tout de partager, d’échanger autour du féminisme et de la représentation des femmes noires. C’est un festival ouvert à tous et toutes. Ce sont des débats, des talks à la façon TEDx avec de nombreuses invitées, des ateliers, des concerts et même un brunch à se taper le cul par terre (merci à la cheffe Clarence Kopogo co-fondatrice de Table Nali). Ce festival est une mine de pépites.
En direct du Fraîches Women Festival :
Je suis arrivée vers 14h30 à la Marbrerie et j’ai pu découvrir des femmes inspirantes pour un échange passionnant sur les « Féminismes en France : passé, présent et futur ». Autour de Gerty Dambury (autrice et militante) qui a su prendre la parole comme jaja, Estelle du collectif Afro-Fem, Rebecca Amsellem des Glorieuses, Brigitte du collectif Asiatique Décolonial, Annette Davis du collectif afroféministe MWASI et Vanessa Vertus journaliste et modératrice de cette discussion.
Le public a pu poser des questions aux intervenantes et j’ai appris plus en l’espace d’une heure sur la représentation des femmes noires en France qu’en 20 ans à l’école française. C’est dire le chemin à parcourir.
Puis est venue sur scène Marie Dasylva, pour « Paroles de Fraîches Women ». Sa présentation de « 300 secondes ou le refus de justifier son humanité » a frappé fort. Coach de vie en entreprise pour les femmes racisées au travers de son entreprise Nkali (qui signifie en Igbo « réapproprier sa narration »), elle se définit comme la « no-bullshit friend ». Elle va te dire la vérité, sans masque, mais avec beaucoup de puissance et de conseils avisés. Bref, c’est une femme explosive au discours qui bouscule et qui fais du bien.
Elle cède sa place à Leïla Sy, la marraine de cette édition et Maroussia Pourpoint (comédienne et metteuse en scène) pour échanger sur « comment transmettre la mémoire des luttes des femmes ». Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus puisque j’ai du filer à un atelier auquel je m’étais inscrite.
Atelier intimiste conduit par Mélody Thomas, journaliste et co-auteur de la newsletter « What’s good ? ». Nous étions une dizaine de femmes réunies autour d’un sujet qui remue « Littérature et identité ». Chaque participante devait parler d’un livre qui avait touché sa propre identité.
Nous avons passées 2h30 extraordinaires, 2h30 pendant lesquelles chaque femme a parlé de son éducation, son identité, son experience de vie. Des sujets forts tels que la transmission, la violence, l’éducation, la culture ont été abordés. Et c’est avec un tas de références littéraires et reboostées comme jamais que nous sommes sorties de cette salle.
Il y a un avant et un après le Fraîches Women Festival.
Ce n’est que le début :
En tant que femme cet événement est un incontournable. Et au-delà du féminisme, il est indispensable que l’on puisse découvrir d’autres femmes, d’autres visions, d’autres façons de voir notre monde au travers de regards non blancs.
Le crédo du festival est Liberté. Egalité. Sororité. Et ce dimanche 6 mai j’ai vu des soeurs de tous les horizons partager leurs expériences et c’était beau. Très beau. Vivement l’année prochaine !
P.S : durant ce festival, beaucoup d’autres débats, expositions, concerts, performances etc. ont eu lieu, et je vous invite à aller sur la page Facebook du festival pour en savoir plus 😉