Free to run de Pierre Morath

Vu que j’ peux plus courir (sale histoire de blessure au tibia tout ça), j’me dis qu’aller voir des gens courir ça me fera peut-être un effet placebo. Bref, hier soir je suis allée voir le documentaire suisse de Pierre Morath « Free to run » et je vous dis tout. Ou presque.

Ce reportage retrace l’émancipation de la course à pieds depuis les années 50, avec des interviews intimes façon Mireille Dumas (« Vie Privée, vie publique ») de personnages influents dans ce sport de timbrés.

Bon perso, j’en connaissais que deux :

  • Kathrine Switzer, la première meuf à courir le marathon de Boston avec un dossard, un vrai et qui s’est fait bashée par un organisateur, mais qui a tenu le coup pendant 42.195 km

Kathrine Switzer

  • Steve Prefontaine le James Dean de la course à iep aux USA et surtout le moustachu qui luttait pour faire reconnaître les athlètes de course à pieds comme des pros

Steve Préfontaine

L’Histoire sportive et moi, on a jamais bu l’apéro ensemble, j’ai jamais trop cherché à connaître les noms des grands athlètes, clairement je m’en tamponne le coquillard.

Mais là du coup ça m’a donné envie de connaître ces gens qui ont marqué l’Histoire de la course à pieds et surtout qui ont permis qu’aujourd’hui, moi, la chippo Lettrée, jeune femme parisienne à courir où je veux, quand je veux (enfin quand j’ai tous mes tibias).

Alors, ce documentaire est passionné, et manque peut-être un peu de distance. Mais, on apprend beaucoup de choses, par exemple qu’avant 1960 les coureurs (dixit Noël Tamini, le créateur de la revue « Spiridon » avec son acolyte Yves Jeannotat) étaient des farfelus, et parfois même ils devaient se cacher dans les fourrées à la nuit tombée sur les routes à chaque fois qu’une voiture passait, de peur de se faire rouler dessus « pour rire » (GTA version 1960).

Donc, le sort des femmes coureuses n’en parlons même pas ; la médecine de l’époque déconseillait (voir interdisait) aux femmes de courir sous peine de devenir stérile, ou de perdre son vagin en courant (bah tiens, c’est quand même plus pratique une meumeuf à la maison qui garde les nains de jardin, plutôt qu’elle court libre et épanouie et qui sait qu’elle rencontre le grand méchant loup, et même peut-être qu’elle voudrait travailler un jour la femme)…

Le premier marathon féminin aux JO de Los Angeles date de 1983, y a 33 ans. 1983!

Au-delà de ce documentaire riches en informations, et parfois un peu bâclé, on en sort avec des étoiles pleins les yeux, les poils parfois qui se hérissent, et l’envie d’être vivant et d’aller courir cheveux au vent.

 

 

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