Octobre, c’est le mois de la courge et de ses soupes, les feuilles de milles couleurs qui s’éparpillent sur le sol, c’est aussi la saison des pisses mamies. Mais surtout, c’est l’Automne!
Et pour inaugurer cette période où on rallume le chauffage, je vous propose 4 lectures (pleines de Femmes, des lectures féministes en somme) qui font chaud au coeur quand il fait froid.
Les Culottées de Pénélope Bagieu:
Alors, déjà le livre est un petit bijou, mieux qu’un livre c’est une oeuvre d’art. Il est whouahou, il est grrr, il est bling bling, et avant tout il fait son petit effet dans n’importe quelle bibliothèque Billy (#Ikeaforever).
Il s’agit de portraits de « 15 femmes qui ont inventé leur destin », 15 femmes engagées et engageantes.
A l’origine publié sur un blog du Monde, le 1er tome a eu un tel succès que le second a vite pointé le bout de son nez (et tout le monde supplie Pénélope Bagieu de nous sortir un petit 3ème).
Les illustrations de la vie palpitante de Clémentine Delait (femme à barbe), le combat d’Agnodice pour être une gynécologue à Athènes ou encore Leymah Gbowee (travailleuse sociale) et sa lutte pour la Paix en Afrique (accessoirement prix nobel de la paix) sont « magnifykes ».
Je conseille à tout le monde, femmes et hommes, enfants et adultes de lire ces Bd. Il est nécessaire de faire connaître des femmes qui ont marqué à leurs manières le monde. Il en va de la santé publique (oui rien que ça).
La vie de Marianne de Marivaux:
Alors là je m’attaque à un gros pavé, 600 pages écrits par Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux (la jetset du XVIIIème siècle le gars).
On connaît les nombreuses pièces de théâtre de Marivaux et peu ses romans. « La vie de Marianne » est l’oeuvre romanesque de l’écrivain. La rédaction de ce livre s’étend sur 15 ans et pour le plus grand malheur du lecteur, ce récit reste inachevé (spoiler: on reste sur sa faim).
Mais ne vous arrêtez pas à ce détail. Pour ma part, je me suis lancée dans sa lecture et j’ai été hypnotisée par Marianne. Le livre comprend onze parties, et jongle de rebondissements en coups de théâtre. C’est mieux qu’une série Netflix.
Le roman est écrit à la première personne du singulier, c’est Marianne devenue comtesse qui nous raconte sa vie. Plus le roman avance et plus Marianne me monte au nez et devient une anti héroïne. Elle pleurniche bien trop souvent, elle paraît à la fois nunuche et en même temps manipulatrice.
Mais c’est tellement bien écrit. Les sentiments nobles (de coeur, de franchise, d’Amour) de Marianne séduisent tous les personnages qu’elle rencontre et en font ses alliés. Le style littéraire est moderne et promis juré craché vous ne vous ennuierez jamais.
Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie:
Un coup de coeur, une prise de conscience, Americanah est bien plus qu’un roman pour moi.
Chimamanda Ngozi Adichie nous raconte l’histoire d’Ifemelu originaire de lagos (au Nigeria) qui part vivre aux Etats-Unis. Durant ses 15 années passées en Amérique, l’héroïne va chercher à trouver sa place sans vraiment y arriver. Elle va être confrontée au racisme et à la discrimination comme elle ne l’a jamais été («En descendant de l’avion à Lagos, j’ai eu l’impression d’avoir cessé d’être noire.»).
Americanah, c’est aussi une histoire d’Amour impossible. Entre Ifemelu et Obinze (fervent admirateur des Etats-unis). Il reste au Nigeria en pensant rejoindre rapidement sa bien aimée. Mais rien ne se passera comme prévu.
Americanah m’a ouvert un peu plus les yeux et l’esprit sur le Monde, sur ma vision de l’autre et à l’autre. Chimamanda nous offre une pépite de réflexions, un roman engagé qui se dévore en moins de temps que je gobe ma crêpe au sucre. Merci à Chimamanda Ngozi Adichie pour tous ses romans extraordinaires qui résonnent et font sens à tous les coups.
Vivement le mois de Novembre pour que je vous partage mes lectures du moment qui s’annoncent aussi Girl Power que celui-ci 😉