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Lectures féministes du mois de décembre: « Girls on fire »

Bientôt les cadeaux de Noël ou juste le plaisir d’offrir, je te file une sélection de trois livres féministes aux petits oignons.

King Kong Théorie de Virginie Despentes:

Virginie Despentes est une écrivaine, une réalisatrice, membre de l’académie Goncourt. Elle a écrit six romans, deux essais, a reçu neuf prix littéraires, et a réalisé quatre films. Dans son essai « King Kong théorie » elle raconte comment elle est devenue Virginie Despentes.

Dans un flow rapide, brut, sans filtre, elle nous parle de domination masculine, de maternité, du viol (son viol), de violence, de prostitution, de pornographie, de féminité, du punk-rock, de King Kong, et de tout foutre en l’air.

L’essai m’a marqué et m’a parfois faite vriller, mais il a changé mon fusil d’épaule; j’ai découvert un autre univers féministe (une révolution même). Oui, être une femme est une affaire plus interessante à mener que n’importe quelle autre. Certains disent que Virginie Despentes a une grande gueule, qu’elle est trop comme ci, pas assez comme ça, mais en vrai Virginie a juste une bouche pour parler et elle le fait vachement bien.

Une chambre/ Un lieu à soi de Virginia Woolf:

C’est un des essais féministes les plus connus au Monde, « A Room of One’s Own » est une série de conférences effectuée par Virginia Woolf en 1928 dans des collèges de l’université de Cambridge (réservés aux femmes). Elle parle de la place des femmes dans la littérature et plus généralement dans le monde. Ce livre écrit comme un roman nous emmène à suivre le cheminement de pensées de Virginia. Pourquoi les femmes écrivaines sont presque quasi inexistantes jusqu’au 18ème siècle en Angleterre?

Alors pour faire simple, Virginia démontre que pour qu’une femme puisse écrire, elle doit:

  1. avoir une chambre/ un lieu rien qu’à elle (parce qu’ écrire dans le salon, c’est quand même pas la panacée avec des rejetons)
  2. un peu d’argent pour subvenir à ses besoins sans l’aide d’un bonhomme (et autre chose que de l’argent de poche, on parle de 500 livres de rente minimum sans déc)

On suit la réflexion de l’écrivaine au fur et à mesure qu’elle l’a construit, du coup le récit peut parfois sembler décousu. Mais la dimension historique et l’ironie de Virginia rendent le livre poignant.

Alors, même si clairement les femmes ont beaucoup plus de droits qu’en 1928, on espère comme Virginia qu’un jour « tout pourra arriver quand, être une femme ne voudra plus dire: exercer une fonction protégée ».

L’art de la guerre 2 de Sophie-Marie Larrouy:

Ce roman c’est un peu le cadeau récréatif du mois. Il se lit comme du petit lait, à la manière d’un journal intime, celui d’une jeune femme d’une trentaine d’années.

Le titre fait référence à Sun Tzu, Sophie-Marie explique que « nos guerres à nous elles ont changé ». Elle traite des combats quotidiens de la vie, du chemin à parcourir pour se trouver. Et moi je m’y retrouve forcément dans les déménagements relous avec mes amis de toujours ou encore dans l’odeur de la sapinette accrochée au rétro. L’autrice écrit comme elle cause et au-delà de nous livrer son histoire, c’est son parcours pour faire la paix avec elle-même qu’elle nous dévoile.

Alors, si tu veux être un peu nostalgique tout en devenant adulte, lis ce bouquin. En plus, Sophie-Marie, promet qu’après avoir lu son livre, ça ira mieux. Sans vouloir te spoiler, c’est vrai.

Conclusion:

Mes lectures féministes du mois de décembre sont brutes, parfois trash, souvent tranchées. Le féminisme est une révolution, et ses trois écrivaines en sont l’incarnation.

 

Mawee :