Pas de chichi, c’est l’été, il fait bien trop chaud pour vous expliquer pourquoi j’ai choisi ces trois lectures féministes du mois de juillet : on fire. Sachez juste que ce sont mes derniers coups de coeur et qu’ils envoient du bois.
Bad feminist de Roxane Gay :
Roxane Gay est une auteure, professeur d’université et éditrice américaine. Elle publie Bad feminist en 2014 en s’inspirant de Bell Hooks qui s’est intéressée aux relations entre race, classe et genre.
Dans cet essai, Roxane Gay rassemble ses textes publiés notamment dans « The New York Times ». Il s’agit de déconstruire l’image du féminisme qu’on nous inculque, ce féminisme qui ne se rase pas, qui ne regarde aucun film ou série patriarcale, qui ne lit que des essais de femmes engagées etc. Le but n’est pas de juger mais au contraire d’ouvrir le champ des possibles, de désacraliser le féminisme en portant une nouvelle voix, celle de Roxane Gay. Une femme noire dans l’Américaine contemporaine qui, au travers de ses contradictions développe sa propre histoire avec des thèmes tels que l’amitié féminine, le genre et la pop culture.
Ce livre culte aux Etats-unis mérite sa place dans chaque bibliothèque. Et comme le dit si bien Roxane, il vaut mieux être une mauvaise féministe, que de ne pas être féministe du tout.
No Home de Yaa Gyasi :
C’est l’histoire de deux soeurs qui ne se connaissent pas et qui vont vivre deux destins aux antipodes. Comment ça elles ne se connaissent pas ? Bon je t’explique, Maama est une esclave ashanti (les ashantis sont une population vivant au Ghana) qui lors d’un incendie va fuir la maison de ses maîtres en laissant derrière elle son bébé : Effia. Maama va refaire sa vie, comme elle peut, avec un ashanti et une nouvelle fille naitra de cette union : Esi. La base est posée, les jeux sont fais, Esi et Effia seront liées par un collier, transmis à leur descendance.
Le roman est rondement bien ficelé, chaque chapitre conte l’histoire d’un nouveau descendant. J’ai dévoré chaque page pour comprendre cette transmission si forte, ces liens si étroits. C’est un cri d’espoir, un ode à l’Amour et à la famille.
Billie Holiday de Mūnoz & Sampayo :
Une bd sur Billie Holiday avec une couverture sombre qui mets direct dans l’ambiance. Au travers d’un reportage que doit pondre un journaliste sur la grande chanteuse, on découvre les déboires de Billie. Cette bd n’est pas un hommage, mais un florilège d’informations qui permettent d’attiser ma curiosité pour en savoir plus sur cette femme extraordinaire au destin hors du commun.
Le plus de cette bd est dans les premières pages qui décrivent l’histoire de la chanteuse.
« I’ll being seeing you.
In every lovely summer’s day,
In every thing that’s light and gay,
I’ll always think of you that way. »