En février 2016, je m’étais lancée un défi foufou « être végétalienne pendant une semaine » (ici). Ouais rien que ça déjà, ça en jette pas mal hein 😉
Suite à cette expérience, j’avais pris conscience qu’il était difficile de pouvoir s’alimenter en France en totale liberté, et moi j’aime pas trop qu’on me dise quoi faire. Du coup, après ces 7 jours véganes, j’ai décidé d’arrêter de consommer de la viande, tout simplement parce que 1) j’aime pas ça 2) la vue du sang me donne le tournis 3) je fais encore ce qui me plaît plaît plaît.
Un an après avoir stopper la viande, j’ai pu constater quelques phénomènes personnels:
- Perte de poids (bon, j’ai aussi diminué considérablement la consommation de sucre)
- Presque plus de problème de digestion
- Aucune envie de piquer du nez après le repas
- Beaucoup plus d’énergie
- Bye bye les boutons d’acné de trentenaire
Alors bien évidemment, ce n’est pas un miracle, et peut-être même que ça n’a pas de lien scientifique, n’empêche que je ne mange plus de viande depuis 1 an et je me sens bien mieux physiquement et mentalement.
La plus grande difficulté avec mon nouveau mode alimentaire a été dans le regard des autres. Pendant les 6 premiers mois, je découvre que mes proches ne sont pas tous sensibles à cette cause, et qu’ils m’assènent de questions « mais pourquoi?! T’es quand même pas une de ces hystériques qui pensent qu’un steak c’est un cadavre?! Tu manges plus de saucisson du coup?! Mais, et la raclette, comment tu fais pour manger une raclette?!… » J’ai aussi reçu des leçons de moral de pseudos médecins et de fans d’entrecôtes. J’ai dû vaincre un nombre incalculable de levages de sourcils dans les restaurants, et certains de mes potes m’ont dit « encore une de tes lubies ».
Bref, mon changement peu radicale pour moi l’était pour mon entourage, et j’étais bien loin de m’imaginer le combat dans lequel je me lançais juste en stoppant la viande.
Si je ne mange plus de viande, c’est mon choix, je n’empêche personne de le faire, je ne comprends pas bien pourquoi la société reste ancrée dans le sacro saint repas autour d’un morceau de viande, ni comment on peux continuer de consommer un steak quand on voit la façon dont sont tués les animaux. Mais je n’entrave la liberté de personne en arrêtant ma consommation de viande. Du coup, j’aimerais bien pouvoir m’exprimer librement dans mon assiette.
En un an, non seulement je me suis rendue compte que la viande ne me manquait absolument pas, mais mon point de vue sur l’animal et sa consommation a évolué. Ne plus manger de viande c’est être confronter à l’incompréhension générale et au jugement. Du coup pour me blinder en réponse, je me suis documentée (pas folle la guêpe), et j’ai commencé à étudier d’un peu plus près les motivations des végétariens.
On devient végétarien par goût (mon cas), par religion, par éthique, par culture, pour sa santé, bref pour un tas de raisons toutes aussi bonnes les unes que les autres. J’ai vite saisi que la traçabilité des produits était bien trop complexes et qu’on savait pas vraiment d’où venait notre poulet et comment il avait été nourri (avec des céréales et sans anti-bios?), alors le problème reste le même pour les fruits et légumes, j’en conviens. Mais la production de viande est quand même responsable de 70% de la déforestation dans le Monde (bah oui faut bien les nourrir ces pauvres bêtes), de la pollution des eaux, de 14.5% des émissions de gaz à effets de serre, et pleins d’autres trucs bien dégueulasses que vous pouvez lire ici .
Alors, si t’aimes encore l’andouillette tout en sachant ce qu’il y a dedans et ce que ça engendre pour la planète et ton bien-être, bah chacun ses problèmes. Tu diras pas que je t’ai pas prévenu. Et pour info, être végétarien ne veux pas dire carottes for life, crois moi tu peux être végétarien ET obèse.
Je n’ai pas encore arrêter le poisson, et je ne suis donc pas végétarienne mais je prends doucement le chemin pour y arriver. Chacun a le droit de décider ce qui est bon pour lui ou pas.
Et bien entendu, devenir végétarien c’est aussi bien se renseigner afin d’avoir les apports suffisants pour sa santé. Donc, on se documente, on pose des questions avant de se lancer dans cette folle aventure 😉