Jouer la touriste dans ma propre ville et (re)découvrir Montmartre, voilà le pari audacieux d’un samedi estivale. Posées au Café Marlette (http://www.cafemarlette.fr/), mon amie et moi-même choisissons le brunch, et après avoir ingurgité beaucoup trop de bonnes choses faites maison (spécial cacededi à la salade de patates douces), la peau de mon ventre était plus que tendue.
J’avais prévu une jolie promenade dans le quartier de Montmartre, avec l’aide de l’itinéraire de Juliette top moumoute ( http://www.jenesaispaschoisir.com/2015/09/24/balade-parisienne-montmartre-secret/ ). Sauf que n’ayant aucun sens de l’orientation et encore moins avec un plan, je nous perds en partant de Pigalle. Malgré tout, on découvre les impasses clandestines, où le calme et la tranquillité contrastent avec le tumulte du boulevard Clichy. La cité Véron où ont vécu Prévert et Boris Van, la cité du Midi trop mimi avec les anciens bains douches de Pigalle, la Villa des platanes impraticables mais magique, on s’est détendu du slip dans ces ruelles pavés et on a profité de leurs fraîcheurs pour digérer.
Rendez-vous place des abbesses, où nous attendais notre chauffeur JB pour une visite épique en 2 CV dans le Montmartre classique. J’vous cache pas que j’étais aussi excitée qu’un joueur de Pokemon devant un artikodin (ndrl: Google mon meilleur ami m’a fourni ce détail).
Nous voilà, affalées dans notre petite voiture, roulant à folle allure (au moins 30 km/h) dans les ruelles parisiennes. JB nous fourni quelques détails historiques et nous fais voyager dans le temps:
- devant le restaurant « Au lapin agile » l’un des plus vieux cabaret parisien qui a vu Picasso refaire le monde avec Apollinaire,
- sous l’unique moulin à vent en état de marche du 18 ème arrondissement aka le moulin de la galette,
- face à la maison moche de Dalida (nan, vraiment elle est très moche cette bicoque)
- ou encore aux abords du Clos-Montmatrte (des vignes plantées en 1930 pour lutter contre l’expansion immobilière qui fournissent encore 500 litres de vinasse).
Après 30 minutes d’un parcours haut en couleur, JB nous dépose à côté de la basilique du Sacré-Coeur (point culminant de la capitale – 130 m) histoire de profiter de la vue imprenable et panoramique sur Paris.
On decide de jouer le cliché à fond, et on se promène devant, derrière, sur les côtés de la basilique. Après quelques marches, on opte même pour boire des coups à la maison rose (célèbre par son emplacement et popularisée grâce au peintre Utrillo).
Montmartre ça grimpe, ça descend, c’est une petite colline, et autant te dire que mes fessiers ont pris chers pendant cette journée, on redescend doucement en passant par le Paris d’Amélie Poulain, on est dans un autre temps, dans une autre ville. Les façades des artisans sont belles, et les parisiens presque souriants. Montmartre me plaît, et même avec les touristes ce quartier rend Paris populaire et attachant.