Comme chaque année à Paris a lieu une course 100% féminine, haut lieu du legging bariolé et du maquillage argenté. Et chaque année, je m’inscris parce que c’est juste en bas de chez moi et que je déteste voir de ma fenêtre un groupe de runneurs avec musique commerciale et tshirts fluos sans pouvoir y participer et surtout sans pouvoir bitcher de plus près.
Les 3 dernières années, cette course était organisée plus ou moins bien par Nike, c’était girly à souhait, avec le packaging de la meumeuf pour « affirmer la sportive que nous étions ». Bon, j’avoue que les tshirts et la médaille de fin de course étaient vraiment sympas. Mais le style rose parce qu’on est des filles me laissait pantoise, et l’organisation de l’année dernière était un beau et grand bordel: pas de sas de départ, pas de ravito, parcours sans grand interêt, et surtout pas de gestion des meufs irrespectueuses qui ont volé des médailles par poignée et qui ont pécho toutes les bananes pour remplir leurs fessiers rebondis (sissi, j’vous jure, les meufs lookées partaient avec des cartons pleins de bananes, du coup les vraies sportives qui avaient fais 15 km n’ont pas pu se sustenter à l’arrivée. Bonne ambiance).
Donc cette année, on parle des « 10 km pour elles », le nom est moins festif que les années précédentes: « we own the night » ou « nike’s woman », mais le parcours est toujours dans mon tierquar, forcément j’en suis.
C’est sans compter sur le choppage de bactéries qui me fait perdre du poids et autant d’énergies depuis un mois. Du coup, le calcul est simple: courir ou mourir. Force est de constater que ma raison a encore quelques réserves et que je veux viiiiiiiiivre, Bahri n’hich…
Parfois, il est de bon ton de laisser parler la raison. Annuler une course officielle c’est bad, c’est énervant et très frustrant. Mais c’est aussi savoir abandonner pour mieux repartir. Comme dirait l’autre j’ai perdu une bataille mais pas la guerre.
Sur ce, je retourne sur mon canapé reprendre des forces et manger.