La préparation marathon continue et j’intègre le fitbit (aka le semi-marathon de Paris) à mon plan d’entraînement 5 jours avant. En grande détente, je choppe un dossard à la dernière minute et c’est parti mon kiki pour 21,100 kms sous la pluie.
FitBit > Fit Speed :
Le semi-marathon de Paris c’est 40 000 pelos qui se caillent les miches un dimanche matin avec un même objectif : courir 21,100 kms dans Paris.
Comme l’an passé (mon compte-rendu ici), il pleut comme vache qui pisse mais, malgré tout, le départ est lancé sur l’esplanade du Château de Vincennes. Quand tu participes à une course, tu croises tout un tas de profils sportifs : y a ceux qui ont un objectif bien précis, ceux qui courent au feeling, ceux qui sont là pour jouer les « personal pacers », ceux qui ne sont pas prêts, ceux qui sont déguisés etc. Du coup, je passe pas mal de temps à mater les coureurs, à m’imaginer leurs motivations, à rire de certaines pancartes brandies sur le parcours.
Perso, je suis du genre à improviser complètement, j’ai rarement d’objectif. Et c’est souvent pendant la course que je me pose des limites. Sur ce semi, j’ai passé les 10 premiers kilomètres à doubler, à doubler, à doubler quoi (c’est le jeu quand tu choisis pas le bon sas). Du coup, les kilomètres défilent et le mental est là. En plus, j’ai la chance d’être accompagnée d’un poto qui par sa présence me donne confiance. Pas besoin de causer, juste d’être côte à côte et de courir à une allure régulière, ça booste.
Puis c’est déjà les quais et le retour vers Vincennes. Entre le 14ème et le 17ème km, j’ai toujours un petit coup de mou et pfiou, il s’envole comme il est venu en pensant :
- à la douche chaude qui m’attends
- aux 4 kms restants (c’est quoi 4 kms ? RIEN)
J’avoue que le finish des derniers kilomètres dans le bois de Vincennes déprime les coureurs, ce sont de longues lignes droites, y a pas un curieux pour nous encourager, les kilomètres se font sentir, les corps ralentissent. Bref, c’est la muerte. Forcément, j’accélère histoire que cette plaisanterie s’achève et que je retrouve une température corporelle normale.
C’est donc avec plaisir et surprise que je vois s’envoler un record personnel. Alors ce semi sous la pluie, je l’ai adoré. Parce qu’avec ce RP, c’est un peu de ma confiance que j’ai retrouvée et à deux mois du marathon, ça fait zizir.
Le FitBit, c’était comment ?
Niveau organisation, tu vas chercher ton dossard au Parc Floral de Vincennes, c’est assez rapide. Comme sur tous les villages de course, tu trouveras des marques partenaires, okazou t’as pas pensé à t’acheter un kway pour le lendemain ou si, sur un coup de tête tu veux t’inscrire au marathon de La Rochelle.
Le jour même de la course, des sas de départ sont proposés afin que tu ne patientes pas pendant des heures et surtout que tu cours à l’allure souhaitée.
Pendant ces 21 kms, tu auras des ravitos tous les 5 / 6 kms. En revanche, faut pas chercher à se faire un repas gastro, ce sera Vittel, bretzels, sucre, raisins secs et bananes (je suis toujours à la recherche des oranges ou des Tuc, mais faites moi rêver, bordel !). Par contre, à l’arrivée ce sera principalement de l’eau et des chips (WTF). Encore ce foutu problème des gens qui font leurs courses comme s’ils étaient au Shopi. Les premiers arrivés se servent royalement et les vagues qui suivent se retrouvent avec moins de choix. Fort heureusement, le sac offert contient des Petit Lu et le fameux poncho (qui te sera bien utile avec ce temps de chien).
Le parcours est rodé, tu pars de Vincennes, tu passes par Austerlitz, place de la Bastille (mon moment préféré rapport à la Révolution Française, tout ça), l’Hôtel de ville de Paris, les quais et le bois de Vincennes. Quelques montées (l’avenue Dausmenil notamment), les fameux ponts sur les quais qui peuvent décourager(et pourtant nombreux sont les encouragements ici).
Le semi-marathon de Paris c’est 40 000 personnes, donc faut t’attendre à parfois piétiner, à devancer le parcours pour doubler sans gêner. Tu ne seras jamais seul, tu seras avec des milliers de personnes qui ont le même objectif que toi. Alors, profite, souris et te mets pas trop la pression.
Petit point bonus : la médaille cette année fait aussi office d’ouvre bouteille. Alors ? Que demande le peuple ? »