Fêter son anniversaire c’est surfait. Du coup, cette année j’ai prévu un petit run pour l’occaz, histoire de me rappeler que les années défilent mais que le corps reste bien en place.
Mon choix s’est porté sur le semi-marathon de Lyon avec le « Run in Lyon ».
Le concept est simple: découvrir une ville en courant selon son taux de folie envie. Tu peux donc t’inscrire au 10 km, au semi ou au marathon, tout en faisant de l’écotourisme.
Avant la course:
Le village de la course est situé place Bellecour, la plus grand place d’Europe (ça en jette en Auvergne Rhône Alpes). Samedi veille de la course, sous une pluie à décoiffer la reine Elisabeth II, je récupère mon dossard et un t-shirt rose (parce que je suis une fille, et que c’est connu les filles ça porte que du rose…).
Le semi marathon est prévu dimanche matin, par vague et horaires distincts en fonction des sas de départ. L’organisation est tellement bien ficelée qu’on part à l’heure.
Pendant la course:
Le parcours du semi-marathon est vraiment sympa. On commence par longer les quais de Saône. Les lyonnais ne sont pas encore réveillés, mais mes mollets, eux, oui. Ils chouinent. Forcément pour les faire taire, je cours plus vite. Un débat se joue dans ma tête:
-« Si tu cours plus vite, t’arriveras plus tôt pour manger tes pancakes »
-« Si je cours plus vite, je meurs. »
Je décide de défier la mort, et d’accélérer en suivant une runneuse aux cuissots saillants et à la foulée démesurée.
Deux kilomètres avant le pont Bocuse, une côte (de Saône et non du Rhône… Pouet pouet, tagada tsintsouin) décrédibilise complètement mon effort pour paraître élancée. J’ai l’impression d’être l’hippopotame dans Fantasia. Mais comme j’ai vraiment envie d’arriver avant la nuit, je garde le cap et ma fierté en souriant aux quelques badauds perdus là, à la recherche du croissant au beurre dominical.
Jusqu’au 16ème kilomètre, c’est au bord des quais que ça se passe. Puis arrive l’entrée dans le tunnel de la Croix Rousse (mode doux). Un tunnel long de deux kilomètres à traverser. Et ce tunnel m’a paru long, très long, trop long. A sa sortie, je respire l’air frais et je rentre dans le vif du sujet sur les bords du Rhône: plus que trois kilomètres et des broutilles.
On passe devant l’hôtel de ville, on traverse à grandes enjambées la rue de la République pour arriver place Bellecour. Un petit tour autour de celle-ci et puis je m’en vais franchir la ligne d’arrivée avec la vision de mes futurs pancakes, la bave aux lèvres.
En bref:
- l’organisation est parfaite, avec les sas et les horaires décalés,
- le parcours sur les quais de Saône, du Rhône et dans Lyon est splendide (petit bémol au niveau du tunnel moche et trop long. Comment ça je l’ai déjà dis?!).
- Quelques faux plats et une jolie côte,
- peu d’animations mais on ne court pas pour danser la Macarena,
- de l’eau, des bananes et des raisins secs au ravito,
- un T-shirt portable et même reportable. En revanche, cette histoire de couleurs genrées est à revoir (rose pour les filles et noir pour les garçons),
- une médaille à la clef et surtout les BN de la victoire
A Lyon, on a dormi au MOB Hôtel. Bon l’hôtel n’est pas idéalement situé par rapport au départ de la course (30 minutes à pieds), mais il en jette (y a un tipi dans la chambre> un TIPI!).
On a déjeuné au Café Marmot, des plats faits maison et trop bon et au Blind Pig les fameux pancakes et des oeufs bénédicte…
« Run in »… est une chouette expérience qui allie course et découverte d’une ville française. D’ailleurs je me régalerais bien de croquignoles> je louche déjà sur le « run in Reims » en 2018!