La Sicile est la plus grande île de la mer Méditerranée, rien de telle pour un road trip endiablé et un nouveau challenge personnel : un jour/ une pizza.
Notre circuit débute par Palerme; je conseille de visiter cette ville à pieds. Les rues sont étroites et les Siciliens des chauffards. Palerme est la capitale de la Sicile, située en bord de mer et entourée de montagnes. Quelques jours à Palerme c’est: se promener dans les étroites ruelles le nez en l’air en contemplant les fils de linge qui pendent sur les façades décrépies; se perdre dans les marchés aux odeurs enivrantes tout en visitant un nombre incalculable d’églises et de palais. Palerme fût la capitale du crime, mais c’est aujourd’hui une ville photogénique aux accents chantants.
Quoi faire, quoi voir, quoi manger et boire à Palerme?! Allez, je vous invite à lire mes bonnes adresses:
Visite de la ville
Le truc à faire à Palerme, c’est la chapelle Palatine qui se trouve dans le palais des Normands (accessoirement le siège du parlement sicilien). La chapelle est une magnifique représentation de l’art arabo-normand. Protégée en plein coeur du palais, elle a échappé aux transformations des siècles, ses symboles religieux sont forts pour les deux religions monothéistes que sont l’Islam et le christianisme. C’est l’incarnation même de la fusion des cultures d’Orient et d’Occident: SUBLIME!
Quattro Canti (les 4 chants), un carrefour au coeur de Palerme qui, au XVIIème siècle, divisait la ville en 4 quartiers. Cette place aux 4 façades (représentants les 4 saisons) est un incontournable architecturale de la capitale sicilienne.
La Piazza Prettoria, à côté des Quattro Canti, encerclée d’églises et de palais, qui offre en son centre une fontaine de marbre qui fût objet de scandale de par ses nus masculins.
Je t’indique une liste d’églises qui m’ont particulièrement attirées par leurs architectures rococo (au nombre de 600 dans la capitale, vous aurez de quoi prier):
« Chiesa Di Santa Caterina Vergine e Martire », un ancien couvent construit à l’origine pour accueillir les femmes de petite vertu. Cette église est hyper chargée en stucs, chaque pan de murs en est recouvert, au plafond une fresque gigantesque du XVIIIème siècle.
« Chiesa di Santa Maria dell’Ammiraglio », église orthodoxe du XIIème siècle, dans laquelle on peut observer les plus anciennes et surtout les plus belles mosaïques de Sicile (au niveau de la coupole).
« Chiesa di San Cataldo » église épurée, aux styles arabo-normand, avec son pavement géométrique.
« Chiesa Di San Domenico », façade baroque ornée de stucs, c’est l’église la plus grande après la cathédrale.
La Cathédrale bien entendu, construite sur une mosquée, c’est encore une fois un mélange d’art arabo-byzantin, réel métissage religieux. D’extérieure elle en impose, mais une fois rentrée par le porche principal, l’intérieur est plutôt sobre en comparaison aux autres monuments religieux de la ville. N’hésite pas à monter sur le toit pour contempler Palerme.
Vers le quartier du port, promènes-toi en bord de mer sur le foro Umberto I, tu auras le choix entre une grande pelouse pour jouer au foot ou des bancs publics pour contempler la mer ou bécoter ton(a) amoureux(se)…
Vagabonde dans les jardins de la villa Garibaldi entre les immenses « ficus magnolioides » vieux de 150 ans. Cet espace est entouré de palais, nous avons visité le palais Steri ou Chiaramonte qui accueillit le tribunal de l’inquisition, ses chambres de tortures et sa prison. Mais j’avoue y avoir trouver peu d’intérêt.
La villa Giulia, un espace reposant et calme qui est accolée au jardin botanique. Au XIXème siècle, c’était la référence du jardin botanique et tous les botanistes d’Europe venaient y semer leurs trouvailles.
Le quartier della loggia accueille églises et oratoires qui ne sont que strass et paillettes. On se sentirait presque oppressé avec tant de bling bling de marbre blanc. « Oratorio di Santa Cita, Chiesa di Santa Cita, Chiesa di Santa Maria in Valverde et oratorio del Rosario in San Domenico ».
Le marché « della Vucciria », le plus vieux de Palerme avec ses étals de poissons, ses herbes odorantes, et le soir venu les tables des bistrots où l’on boit des coups en mangeant des spaghettis.
Le marché bouillonant « del Capo », le plus populaire, le plus vivant. Entre bouchers, poissonniers, primeurs se faufilent les touristes et habitués. Ca parle fort, ça sent bon, on aimerait y rester des heures juste pour l’atmosphère.
Pour le street Art Borgo Vecchio, qui est le quartier le plus défavorisés où le chômage plafonne à 40%, et l’analphabétisme est à son max. Borgo Vecchio Factory est l’association entre l’artiste Ema Jons et Push qui a permis aux enfants du quartier de prendre possession des murs et de redonner vie à leur espace.
Manger salé
La Trattoria di Maurizio au mercato della vucciria, pour l’ambiance festive le soir ou en journée en plein marché. On déjeune sur les tables installées sur la place à la va-vite des spaghettis aux 4 fromages (petit budget pour bonnes assiettes).
Carlo V, restaurant chic (prix moyens) sur la place bologni. En terrasse tu auras la chance d’écouter des troubadours et dîner dans un cadre magnifique (cerné de vieux palais). Les plats sont raffinés sans même vous ruiner.
RistoCibus, une épicerie fine qui fait aussi office de cantine. Leurs pizzas sont délicieuses, et les prix tout doux.
Manger sucré
Gelateria Al Cassaro, pour leurs glaces artisanales.
Pasticceria Cappello, soit disant la meilleure de Palerme depuis 1940. Bon, leurs tuiles et palmiers sont vraiment délicieux et les prix riquiquis.
Touring Cafe, pour son salon de thé de blanc vêtu et ses pâtisseries à la fleur d’oranger.
Si tu as l’occasion d’aller en Sicile, ne rate pas Palerme. Elle vaut vraiment le coup, ne serait-ce que pour allumer un cierge dans l’une des 600 églises de la ville qui brillent bien plus que la boule à facettes du macumba.