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Un séjour à Cuba

Cuba, ses cigares, son rhum, le Buena Vista Social Club, Fidel Castro, la révolution… Cuba intrigue, c’est une île que les Etats-Unis ont banni et qui recèle des trésors enfouies. Du coup, j’ai donné rendez-vous à ma soeur, qui vit au Canada, pour un séjour à Cuba (cherchez l’erreur).

Première étape, La Havane :

Atterrissage à La Havane, capitale cubaine et surtout l’une des plus vieilles villes d’Amérique. Christophe Colomb arrive sur l’île en 1492 pensant avoir trouvé la Chine, bravo le veau ! La Havane se visite tranquillement en plusieurs jours, vous pourrez découvrir des quartiers complètement différents les uns des autres.

La vieille ville aka Habana Vieja est classée au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco. Et on comprends bien pourquoi en s’y promenant, la ville est restée figée dans les années 50, les palais sont abandonnés et les maisons craquelées (des édifices du XVI et XVIIème siècle sont à découvrir), de vieilles voitures américaines partout, des buildings Art Déco usés, des cabarets kitchissimes à souhait. Bref le quartier touristique est sans conteste à visiter.

Niveau gustatif, j’ai pu déguster une glace extra chez Helad’oro. Les glaces sont faites sur place avec des produits naturels. Perso, j’ai craqué pour la glace « turrón de mani » (nougat de cacahuète) mais y a aussi la glace mojito ou des spécialités à base d’alcool (« almendrón »).

On a testé un « paladar » (restaurant tenu par une famille cubaine) un peu hipster « El Chanchullero » qui sert des assiettes bien remplies de tout un tas de choses. Et moi qui suis végétarienne, j’ai été bien servie, à base de salades de crudités, omelette etc.

Et pour boire des coups, on a hoché la tête en écoutant un mambo au « El Floridita » un bar mythique de ce quartier qui a gardé son décor des années 40 avec comme spécialité le daiquiri. L’ambiance n’est pas ouf, mais c’est un lieu de pèlerinage pour comprendre l’histoire de ce pays. Sinon le « Factorìa » propose une bière maison. Cette taverne est située sous des arcades de la plaza Vieja, moment agréable de détente après avoir bien crapahuté dans la ville.

Nous dormions dans le quartier « Centro Habana », surpeuplé à cause des immeubles délabrés qui ne peuvent accueillir personne. Les familles s’entassent dans des appartements insalubres. C’est un quartier populaire et vivant dès que la nuit tombe, proche du « Malecón » (une digue de 7 Kms qui sert de promenade le long de la mer) dont je suis moyennement fan. Rapport aux bruits des voitures (des années 50, on se rappelle) et de la pollution.

Le quartier du « Vedado » est traversé par l’avenue « Rampa », quartier résidentiel dans lequel les maisons de style rococo sont plutôt bien entretenues. C’était la bourgeoisie, les maisons closes et les casinos qui faisaient vivre ce quartier avant la révolution. je vous file mon adresse coup de coeur pour manger : « Port Habana » un restaurant perché au 11ème étage d’un immeuble sans charme. En entrant dans ce grand ensemble on n’imagine pas trouver un appartement au mobilier kitch invraisemblable avec vue sur mer et une carte extraordinaire. Savourez le moment, c’est une adresse confidentielle et insolite de Cuba.

Pour siroter un petit jus au calme, le café « La Fuente » est parfait. Autour d’un bassin vide (enfin avec quelques chats sauvages), et d’un jardin agréable, vous pouvez prendre le temps de vous reposer. Et pour un cadre luxueux, l’hôtel Nacional qui a vu les grands noms de la mafia venir s’y reposer vous accueillera sur une terrasse immense avec vue sur le Malecón. Vous pouvez aussi utiliser la piscine contre une consommation de 15 CUC.

Deuxième étape, Viñales :

Nous avons décidé de choisir une destination spéciale randonnée pour la suite de nos aventures. Et Viñales semble le lieu propice pour cette activité. Nous avons pris un taxi (une vieille Chevrolet qui puait l’essence) de La Havane pour rejoindre la vallée de Viñales.

En arrivant, j’étais déjà sous le charme des paysages : des montagnes verdoyantes appelées les mogotes à perte de vue. Les arbres, les fleurs c’est une explosion de couleurs, même les maisons de campagne sont peintes aux couleurs de l’arc en ciel. On sent ici la sérénité et une certaine qualité de vie de la population. Des champs de tabac à perte de vue, des « casas de tabaco » qui permettent de faire sécher les feuilles, c’est une campagne prospère.

Bien entendu, nous avons visité plusieurs fermes de tabac histoire de fumer des cigares, et comprendre l’agriculture locale. A Viñales, on peux se promener, faire du cheval ou ne rien faire. C’est quand même un bon programme. Je conseille l’expédition dans la « Cueva de Santo Tomas », la plus grande grotte de Cuba de 47 kms sur 8 niveaux, complètement à l’état naturel. Belle excursion, un peu difficile avec des enfants quand même.

Bon, à Viñales nous avons tous été malades, certainement dû à une intoxication alimentaire je ne vous livrerais donc pas les adresses testées. Et honnêtement aucun restaurant n’est vraiment intéressant gustativement. Privilégiez les repas dans les « casa particulares ».

Dernière étape, Maria La Gorda :

Après notre experience dans la campagne cubaine, nous avons jeté notre dévolu sur un endroit isolé de tout pour faire du snorkling. C’était un coup de poker sachant que nous sommes partis en pleine saison des pluies. Mais alleluia, nous avons pu avoir du beau temps et rester tranquillement sur la plage pendant deux jours.

Ici, il n’y a rien à part un hôtel pas folichon mais avec une plage paradisiaque idéale pour les amateurs de plongée. Puisque le spectacle n’est pas qu’à l’horizon, il est avant tout sous l’eau. Bon moi j’aime pas la mer, mais mes compagnons ont vu des spécimens dingues.

Notre séjour à Cuba était riche en histoire : j’ai perdu deux kilos dans la bataille, vu l’ananas dans son état naturel, bu du Toukola, côtoyé des alligators, entendu trop de reggaeton, découvert une culture extraordinaire et pris le temps de vivre.

Informations utiles :

Déjà pour aller à Cuba, renseignez-vous, il faut absolument un visa. Nous l’avons eu à l’ambassade à Paris pour 24 euros.

Il existe deux monnaies sur place, le peso cubano (CUP réservé aux cubains) et le pesos convertible (CUC pour les touristes). Vous pouvez changer vos euros directement à l’arrivée à l’aéroport.

Pour vous déplacer sur l’île, on nous avait déconseillé de louer une voiture. Il existe cependant des compagnies de bus vraiment tops et à un coût défiant toute concurrence. Sinon, vous pouvez prendre des taxis, mais les vieilles américaines ne sont pas idéales pour voyager.

Pour le logement, privilégier les casas particulares, des chambres chez l’habitant. C’est à la fois un moyen de partager avec des cubains, de bien manger et de se sentir comme à la maison.

Et bien entendu protégez-vous contre les moustiques, ils sont assez gourmands.

Mawee :

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