Quoi faire un week-end à La Rochelle :
Ce week-end, j’ai fui la neige parisienne (16 mars : -1 degré si Nenette la planète part pas en sucette avec tout ça hein… ) pour découvrir la préfecture de la Charente Maritime aka La Rochelle. Spoiler : cette ville est trop croquignonne. Etant située au bord de l’océan Atlantique, j’ai mangé de l’air iodé et ouvert mes chakras aux embruns marins.
Et surtout, j’ai adoré me promener dans les ruelles piétonnes de la vieille ville qui est assez animée (bon, c’était la Saint Patrick, ça a facilité la chaude ambiance). J’ai pris le temps de siroter un Perrier tranche sur une terrasse du vieux port et regarder le soleil se coucher. La balade digestive vers la passerelle Nelson Mandela m’a permis de digérer tranquille mimile, et j’ai assouvi mon petit plaisir en écoutant les vagues seule sur le sable, les yeux dans l’eau sur la petite plage (à faire à marée haute).
Le must have de L.R reste les fameuses tours qui permettaient de sécuriser la ville et le commerce maritime. Nous en avons visité deux : la tour Saint Nicolas (14 ème siècle) qui était la porte d’entrée du port, haute de 42 mètres, cet ancien donjon est utilisé comme prison au XVI ème siècle. Et la tour de la Lanterne (12 ème siècle), haute de 55 mètres, elle est reconnaissable à sa flèche gothique octogonale (ce fût le premier phare de la façade Atlantique, vous verrez plus de 600 graffitis de prisonniers sur ses murs).
Où manger à La Rochelle :
Parlons peu, parlons bien, la nourriture c’est quand même la vie. Même si ma vie gustative est végétarienne, je vous file mes adresses testées et approuvées.
- Le jardin restaurant agréable pour une pause déjeuner avec un patio intérieur et une carte simple, basique (produits locaux et bios) mais qui ravira tous les palais. L’accueil est top, souriant, disponible et en plus le service est rapide. Alors ?! heureux.ses ?
- La pizzeria Teatro Bettini dans une ambiance italienne survoltée. On vient ici en famille, entre amis, bref en grande tablée. Ca parle fort, ça rigole et surtout les pizzas au feu de bois sont parfaites pour un rapport qualité / prix correct (venir tôt ou réserver, le restaurant est souvent blindé).
- Le Prao, pour son brunch dominical (22 euros). Ici que des produits frais et de saison, et ils s’adaptent aux régimes alimentaires divers (vegetarien, sans gluten etc.).
- Rawcoco qui soutient des pratiques agricoles biologiques et locales. Le lieu est ouvert tous les jours jusqu’à 21 heures, j’ai testé les infusions et un wrap. Un peu cher, mais c’est vite rentabilisé puisqu’on peut jouer aux cartes et y rester des heures avec le wifi…
- La maison Merling est une épicerie fine, boutique de thé et café et salon de dégustation. Ce qui m’intéresse, c’est le goûter et dans un cadre sympathique (grande baie vitrée) j’ai dégusté un cookie chocolat blanc et noix de macadamia aux petits oignons.
Le semi-marathon de La Rochelle :
Pour lier l’utile à l’agréable, j’avais décidé de participer au semi-marathon organisé par l’Aunis Athéltisme La Rochelle Aytré (le club d’athlé quoi). Course avec 2 500 participants maximum et un prix du dossard défiant toute concurrence : 19 euros. Bref, un bon moyen de me donner un aperçu de la ville tout en continuant la préparation marathon.
Je suis donc allée récupérer mon dossard le jour de la course, dimanche matin 8h30 dans la halle de tennis du gymnase de la Rochelle. L’ambiance est masculine et vous verrez plus loin qu’elle l’est bien plus que je ne l’imaginais (teasing…).
Concrètement, le parcours de ce semi n’est pas dingue, n’allez pas à la Rochelle juste pour le semi. Il se compose de plusieurs boucles, d’un passage rapide sur le littoral et dans la vieille ville avec un petit dénivelé et des lignes droites bien trop longues.
En revanche, point positif sur les 21 kms, il y a trois ravitaillements avec de l’eau (en gobelets… Pourquoi ? Qui arrive à boire en courant avec des gobelets ? QUI ?) et des quartiers d’orange.
Le finish dans le stade est top. C’est toujours une grande excitation que de faire un sprint sur piste pour les 200 derniers mètres.
Par contre, la serviette blanche en guise de cadeau de finisher, je vois pas bien le rapport avec la choucroute et pardon… Mais la rose pour les coureuses, on en parle ou pas ?! A quel moment, les organisateurs se sont dit « tiens une rose c’est bien, elles seront contentes les meufs. » Mais pourquoi ? Vous n’avez pas bien saisi que toutes les femmes n’aimaient pas forcément les fleurs, que les hommes potentiellement peuvent aussi aimer ça. Bref, on n’offre pas de roses aux femmes sur une course, mais une médaille, des ravitos plus conséquent ou rien. Je vous assure, parfois on court pour le plaisir, pas pour un cadeau.
Ce cadeau bonus machiste de ce semi m’amène à vous faire part des propos sexistes entendus pendant 21 kms :
- Un gars sur le bord de la route acclame les gens et crie « Allez les filles ! » et un groupe de coureurs lui rétorquent « et nous alors ?! Y a pas que des filles ?! Faudrait pas qu’elles prennent notre place ! » Je vous laisse saisir l’ampleur de la mentalité.
- Un bénévole qui fait la circulation en me regardant dit à son collègue « vu qu’elles font des boucles, et que je les ai déjà vu passées plusieurs fois, je les reconnais toutes maintenant. Du coup, je sais pas laquelle choisir arf, arf, arf. » Mais euh.. Comment ça ?! Choisir pour quoi ? On est pas à un concours de miss… ON COURT !
- Un petit dernier pour la route. Je double un groupe de mecs et j’ai droit à « bah reste avec nous. On est pas assez bien pour toi ?! Gnark gnark gnark ». Je vous laisse donc contempler la lourdeur qu’ont été mes 21 kms.
C’est la première fois que je vis ce genre de sexisme aussi violemment dans une course officielle. C’est blessant, insultant et je peux vous dire que je suis colère. Jusqu’à nouvel ordre, je bannis La Rochelle de mes courses futures. J’invite les hommes qui y participent à ouvrir leurs oreilles et à écouter les femmes qui courent comme eux (ou pas d’ailleurs). Merci chers hommes de ne pas vous adresser aux femmes comme si elles étaient des poupées à disposition, et figurez-vous que les femmes courent et ont aussi leurs places ici. Il a falloir faire avec.
A bon entendeur. Salut.
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Olala, ben sympa l'ambiance!! Heureusement je n'ai jamais entendu ce genre de truc, enfin ce que j'entend c'est "elle galope la petite", alors que je ne suis ni junior ni espoir mais une "vieille senior"... En revanche, je me fais toujours la même réflexion sur les fleurs à l'arrivée. J'aime bien ça, mais je ne comprends pas pourquoi ce cadeau uniquement à la moitié des participant.e.s ...