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Festival Aurores Montréal 2016

Jeudi soir, mon chum me propose un concert, je suis fatiguée, j’ai la tête là où les poules ont l’œuf, j’me vois déjà en pilou pilou sur mon canapé devant la série « Lovesick » en mangeant des pâtes complètes (ça aide la digestion à c’qui paraît) et mon chocolat du 8 décembre (ça aide à patienter jusqu’à Noël à c’qui paraît). Mais, bon, y a quand même des potes qui montent à la capitale, je dis BANCO et sans même savoir qui je vais voir sur scène j’enfile mon paletot.

Arrivée devant le Divan du Monde, j’entends des québécois causer et je ris sous cape (oui, moi les accents me font toujours cet effet goguenard). Je rentre dans la salle et là sacrebleu je suis en plein dans un guet-appens canadien. Je suis au festival des aurores Montréal, la scène émergente des chanteurs canadiens TABERNAK! (Je décline toute forme d’incohérences linguistiques et décide dès à présent d’utiliser des expressions québécoises fort à propos).

Le divan du Monde n’est pas rempli, du coup pas le temps de niaiser je décide de faire des pas chassés pour me retrouver devant la scène et découvrir avec joie et volupté le groupe « The Lost Fingers ». Valérie Amyot, Byron Mikaloff, François Rioux et Alex Morissette forment un quatuor qui transforment de vieilles chansons françaises et anglophones en une joyeuseté qui parle au diable! Jazz manouche, parfois même rap sur du Louis Amstrong (« Zat you santa claus »), folle embardée sur du Plastic Bertrand (« Ça plane pour moi »), jolie reprise de Stromae (« Tous les mêmes »), le public fais le moonwalk sur leur interprétation de « Billy Jean » et la salle vibre sur « Pump up the jam »!

Ils sont vêtus d’or et brillent de milles feux, en plus ils sont drôles j’en ai presque pissé dans ma culotte. Ça swing, ça balance, si t’aimes la guitare et le morning live (mégaphone oblige), écoute leurs 6 albums (notamment celui qui leur a valu d’être connu « Lost in the 80’s ») et même le dernier qui propose des chansons de Noël revisitées (« Christmas Caravan »).

Mais la soirée n’est pas terminée, accroche ta tuque avec d’la broche, parce que débarque sur scène un mec complètement barré: Bernard Adamus. Entouré de ses musiciens, ils nous emmènent dans un univers psychédélique, il est en débardeur, il fait fi des grands principes, il fume, il boit, il nous raconte des histoires épiques et nous parle de lolos petits ou gros 😉

Tu comprends tu c’qu’il dit? Rien, je comprends rien de son flot incessant de mots mais grâce au ciel les paroles sont projetées sur scène histoire d’imaginer de quoi il cause. C’est un mélange de folk, de country, de blues, mais aussi de rap et c’est clairement roots.

Alors, si j’avais écouter cet artiste avant le concert je n’aurais pas aimé et je serais même pas venue. Parce que sa voix peut déplaire et que le style est parfois trop noir, mais sur scène c’est une boule d’énergie et d’émotions, c’est cru et ça balance fort.

Hier soir, je suis allée au festival des Aurores montréal et c’est jusque lundi 12 décembre si jamais tu veux passé la nuit sur la corde à linge.

Allez, J’vous claque un bec, et qui sait, on se retrouvera peut-être au Québec.

Mawee :