L’heure du bilan a sonné, déjà neuf mois que mon premier challenge officiel de course à pieds (avec plan d’entrainement et tout le tralalala) s’est terminé (aka les 20 km de paris le 11 octobre 2015, ici http://lachippo-lettree.fr/2015/10/12/les-20-kilometres-de-paname/ ) et depuis il s’en est passé des aventures, mais voilà déjà deux mois que je suis prise d’une grosse flemmingite aiguë.
J’ai participé à des courses chouettes et motivantes pendant ce premier semestre 2016. J’ai pris mon pied sur les semi-marathons de Paris et de Bordeaux, j’ai escaladé des collines lors de l’Ecotrail, j’ai fini 1ère féminine à une course saucony de 5 km (oui c’est court, mais c’était bon alors nikoumouk), j’ai joué la touriste lors des foulées de l’éléphant à Nantes, j’ai fait partie d’une team et bouffé de la boue au Mud day et j’ai détesté la bubble day. Bref ça a été un début d’année de run riche et intense. Sans oublier les RP lors de l’Ekiden (51 minutes yeah), et la déchéance sur le cross du Figaro.
Puis est venu ce moment de grosse fatigue, ce moment où tu as envie de courir mais tu sais plus trop après quelle course ou quels objectifs. Chacun a sa propre vision, sa propre allure, son propre défi. Le mien, ce sera le marathon de Paris. Mais en attendant, on fait quoi ?!
En maniaque de l’organisation que je suis, j’ai déjà planifié 4 courses pour cette fin d’année, plus ou moins longues, plus ou moins seule, des ailleurs et des ici. Mais j’ai perdu de vue mon objectif quantité pour un objectif qualité.
Depuis plusieurs mois je me questionne. Je cours parce que j’aime ça (et je dis tout ici http://lachippo-lettree.fr/2015/08/01/pourquoi-qutu-cours/ ). Mais j’ai le béguin pour quel type de course ? Est-ce que je préfère souffrir et suer ou cette activité me permet juste de prendre l’air et voir ailleurs si j’y suis ? J’adopte plutôt le côté montagne et petite maison dans la prairie ou ambiance street credibility ? En mode compète ou footing à la mamie ?
Courir pour moi c’est avant tout un plaisir. Avant même d’être un sport, c’est un défouloir, un sentiment de liberté, parfois de solitude et souvent de partage. Alors pendant l’été c’est vrai j’ai une tendance à ralentir le rythme parce que d’abord il fait chaud, je sue beaucoup trop, du coup j’ai besoin de boire toutes les 5 minutes, donc de faire pipi. C’est un cercle vicieux qui fait qu’en 1h de course j’ai parcouru peu de kilomètres et participé au réchauffement climatique, bref c’est le bordel.
L’été ne me réussit pas, et si je galope pas, mon cerveau est en surchauffe. J’ai arrêté les plans d’entraînements depuis le mois de juin, et je cours au feeling, en fonction de mes sensations. Depuis deux mois j’ai enlevé la montre cardio greffée à mon poignet. Je me rends compte que ce que j’aime vraiment c’est courir pour moi. Je ne veux plus filer après la montre, j’arrête les records personnels pour le moment. Je préfère m’écouter et attendre en douceur la reprise des hostilités à l’automne…