Fin octobre, j’ai pu découvrir Kadhja Bonet en concert au Café de la Danse. J’avais vaguement entendu un de ses titres mais je ne savais pas trop à quoi m’en tenir. Je vous explique pourquoi vous devriez l’écouter et qui est cette extraterrestre ?
Kadhja Bonet au Café de la Danse :
Lundi 22 octobre apparaît sur scène une jeune femme en salopette et au chignon haut. Elle en jette de par son attitude. Avec sa flûte traversière, elle entame un titre de son nouvel album « Childqueen ». Multi-instrumentiste, elle maîtrise sa prestation et emmène la salle dans un monde parallèle. On est clairement dans de la soul envoûtante.
On ne sait pas grand chose de Kadhja Bonet, si ce n’est qu’elle vient de Californie, que son père était chanteur d’Opéra et qu’elle a suivi une formation de musique classique (notamment le violon dès 5 ans). Elle aime semer le mystère en s’inventant une histoire surréaliste : elle dit être née en 1784, sur la banquette arrière d’un engin spatial…
De son caractère complètement contrôle freak (qu’elle assume complètement), j’aime son côté féministe (cf à une interview donnée dans les jours « et aujourd’hui, cette indépendance totale me manque parfois. Je recommanderais de vivre cela à tout le monde et surtout aux femmes, parce qu’on est élevées de manière à ce que notre voix ne dépasse jamais celle d’un homme, à ce qu’on soit obligées de demander le droit de penser par soi-même. ») et son profil de sportive : ancienne coureuse, elle se rêvait coureuse de fond mais suite à un talon d’Achille cassé, elle a stoppé net cette envie.
Sa voix est incroyable, elle nous porte dans le ciel, je dirais même vers l’infini et l’au-delà.Sa voix me rappelle celle de Minnie Ripperton
mais aussi celle d’Anne Germain (la chanteuse dans Peau d’âne) :
Bref, ce soir là au Café de la Danse j’ai découvert une artiste à la voix extraordinaire, aux compositions sophistiquées et qui a une vision bien éloignée des standards musicaux d’aujourd’hui. Écoutez-là, vous m’en direz des nouvelles !