Sampha Sisay arrive sur la scène de La Cigale entouré de ses 3 musiciens devant un voile blanc et un demi arc de cercle dans un jeu de lumière clair/ obscur, la salle est pleine à craquer mais silencieuse. Le public est venu pour entendre cette voix angélique découverte avec SBTRKT et même si, ici c’est Paris, ce vendredi soir sera mélancolie.
Sampha est anglais, il joue du piano depuis ses 3 ans (on pense alors à son titre « No One Knows Me Like The Piano »), mais se rêve producteur bien plus que chanteur. Homme de l’ombre, entre ses collaborations (tu peux l’entendre et le voir avec Solange dans le clip « Don’t touch my hair » ou encore avec Drakounet et « Too much »), et ses productions (FKA Twigs dans « Numbers » ou Jessie Ware et « Valentine ») on attendait un peu beaucoup son album rien qu’à lui.
Sampha nous livre enfin en février dernier ce bijou tant attendu baptisé « Process » et il nous transporte bien trop loin pour qu’on explique avec de simples mots où on est parti. Il écrit cet album après le décès de sa mère et le décrit comme « la mémoire de ses émotions ». Forcément l’album est emprunt d’une profonde sensibilité et ce 10 mars La Cigale était hypnotisée.
Sa voix est cristalline, et d’une justesse pure pour ne pas se perdre, voir même s’élever loin du commun des mortels et vivre un moment en dehors du temps.
Je ne sais pas trop dans quel style musical le placer, et d’ailleurs je déteste classer les musiques par genres. Le mieux c’est encore de l’écouter et de savourer.