Hier soir, je suis allée guincher et surtout découvrir une pièce de théâtre un peu féministe, et un peu, beaucoup drôle.
Hier soir donc, j’étais au théâtre de la Contrescarpe pour voir « Et pendant ce temps, Simone Veille ». Cette pièce retrace l’évolution de la condition féminine depuis 1950, sur 4 générations avec 3 femmes (Hélène Serres la Jeanne, Vanina Sicurani aka France et Nathalie Portal la grosse Marcelle) et leurs descendances.
Ces scènes de la vie quotidienne sont entrecoupés par Simone (Dominique Mérot) la Madame Loyale aux contrepèteries scabreuses et aux notes historiques. Ces apartés sont nécessaires et à couper le souffle pour les exemples précis et absurdes de l’inégalité hommes / femmes depuis des siècles.
Exemples: Le code Napoléon (1804) dans lequel il est inscrit « les personnes privées de droits juridiques sont les mineurs, les femmes mariées, les criminels et les débiles mentaux. »
Il est interdit aux femmes, entre autre, de porter des pantalons sauf si ces femmes ont un vélo ou un cheval à portée de main jusqu’en 2013. 2013 ! Même si dans la vie courante en France, les femmes n’étaient pas réprimandées par la loi pour porter un joli pantalon chino de chez Promod comme celui-ci (si tu me lis chéri doudou, je veux bien ce petit falzar sans prétention, je fais un petit 40 bisous 😉 :
Avec beaucoup d’auto dérision, on cause IVG, pilule, procréation assistée, droit de vote et bien d’autres choses encore… Cette pièce est moderne: 1950, Simone récite: « il faudra attendre quelques années pour que la télé arrive dans les foyers et que les soirées foots calment les ardeurs de nos maris! Moulinex a libéré la femme. La télé soulagera l’utérus. »
Et là, je repense à ma pause déj d’hier au Trocadéro, seule sur mon banc, dwich emmental beurre d’une main, bouquin dans l’autre, et ces supporters autrichiens qui sans me demander mon avis se sont installés autour de moi pour faire des photos et éventuellement des frenchkiss. Le foot. L’euro de Foot. 1950 n’est pas si loin finalement.
Entre reprise de chansons populaires et chorégraphies dignes des fins de soirées alcoolisées, on se laisse emporter dans cette folie, on rit, on s’insurge, et surtout on s’aime.
La Femme est l’avenir de l’homme comme dirait l’autre, et c’est ensemble homme et femme, et avec beaucoup d’Amour que l’égalité vaincra.
Pour aller voir le pestacle qui se joue jusqu’au 28 juillet, c’est ici http://www.billetreduc.com/144362/evt.htm
Nota Bene:
Benoîte Groult est décédée lundi 20 juillet dernier. Ce n’est peut-être rien pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup. Benoît Groult était une des figures féministes françaises majeures du XXème siècle. Et je vous invite à lire son roman « Ainsi soit-elle » au plus vite.
