Tout a commencé par une envie. J’avais envie de courir 20 kilomètres, mais j’avais peur. Et puis, j’ai tenté ma chance sur un concours de meufs et j’ai gagné. Tout est parti de cette chance. Une petite chance que m’a donné Vital.
Alors aujourd’hui, dimanche 11 octobre 2015, j’ai participé aux 20 kilomètres de Paname. Non contente de l’avoir fait, je peux me la raconter avec un chrono (ouais j’fais partie des runneurs maintenant, j’cause VMA et blablabla).
Bref, aujourd’hui, on était je sais pas combien, à partir de la Tour Eiffel et se taper 20 kilomètres à pieds, parce qu’on a pas d’ami, ni de vie sociale, ou juste parce qu’on aime les défis et que la course en fait partie.
T’es là, en short/ t-shirt avec tes plus moches baskets (parce que faut pas se mentir, les chaussures de courses sont rarement belles, souvent trop fluos) sous la Tour Eiffel et tu flippes tamayre. Oui, TU FLIPPES, et accessoirement t’as envie de faire pipi toutes les 5 minutes. Bref, t’es là et t’attends que le Mossieur qui braille des encouragements dans son micro te donnent le décompte de ta vague (ouais les histoires de sas c’était un peu du grand n’importe quoi, mais on garde que les côtés positifs aujourd’hui). Puis, BIM tu t’élances, petite côte (mais bon, tu gères vu qu’y a 15 jours tu t’es tapé la côte des gardes de Paris Versailles), et là je déroule (comme on dit chez les runneurs, Sissi), jusqu’au 5 ème Kilomètre trop vite, beaucoup trop vite, notre coach de la team Mizuno me croise en mode fusée à 16 km/h (lui hein, pas moi) et m’encourage. Reboostée (avec un quartier d’orange entre les dents) je continue pépère, un autre membre de notre équipe me double, je me sens bien dans mon élément, faisant partie d’une équipe avec le même but.
Ravito du 10 ème kilomètres, je l’oublie (trop occupée à profiter du bois de Boulogne), et à partir du 11 ème kilomètres, je tire la langue un peu. Et je m’ennuie. Les quais de Seine, je les ai vu, revu, rerevu, j’ai trop couru ici (même si Paris est magique, et qu’à la vue de tous ces coureurs j’ai les poils des bras qui se hérissent). Je suis snobe sur les derniers kilomètres. Ravito du 15 ème, je me dis « Ok, plus que 5 pauvres kilomètres, lâche rien mèmère ».
Je finis la course un peu au ralenti mais ravie de ce parcours, des acclamations, du temps, des gens. Je sais pas pourquoi je cours. Je sais que j’aime ça. Et j’ai fais les 20 kilomètres de Paris. Merci.