Corse du Sud III – Ajaccio, les îles sanguinaires et la Tour de Campomoro

Puisqu’on est dans le Sud de la Corse, on se dit qu’on va visiter la Préfecture d’Ajaccio. Du coup, on s’arrête en chemin à Campomoro, parce qu’y a une belle randonnée à faire et comme on a besoin de dépenser tout le fromage de brebis absorbé, on enfile nos baskets et c’est parti mon kiki pour de nouvelles tribulations dans la garrigue.

Pour pouvoir se garer dans la bourgade prisée de Campomoro  (y a un joli port de pêche et une plage de sable fin cqfd), on arrive à l’aube (9 heures, c’est presque l’heure de la messe). On nous avait dit qu’il existait 3 balades différentes: la première de 2.8 km (tranquille mimile), la deuxième de 5 km (la nôtre) et la dernière de 12 km (même pas en rêve). Le départ de ces boucles débute de la Tour de Campomoro (qui soit-dit en passant est la plus grande de Corse avec une fortification en étoile, si ça c’est pas la claclaclasse). Pour la modique somme de 2 €, on fait le tour de ce monument historique avec une vue panoramique sur Ajaccio et le grand site de Campomoro Senetosa qui sera notre terrain de jeux pour les prochaines heures.

Concrètement, on s’est perdu, objectivement c’était cool. Partis pour 5 km, on en a fait 9, on s’est éloigné des zones touristiques, on a profité des caps rocheux, du maquis et on a découvert une crique de sables fins et de galets où on s’est baigné, bref on a kiffé.

On reprends la route direction Ajaccio, et je vais être honnête je n’ai pas aimé cette ville. Après avoir passé plusieurs jours au milieu de la pampa corse, l’arrivée dans cette ville bouchonnée et aux grands ensembles m’a refroidi. On a quand même fait un tour de petit train pour visiter la vieille ville et découvrir l’empreinte de Napoléon (la grotte, la maison familiale, les places Foch et du Diamant…). Comme la ville nous attirait pas plus que ça, on a cru bon de traîner au musée des beaux arts (le palais Fresch)… Bien mal nous en a pris, l’exposition temporaire était beaucoup trop bizarre et sans grand intérêt. Nan, vraiment Ajaccio tu m’as pas trop plu.

En revanche, niveau gastronomie, nous avons vécu une épopée fantastique. Après 3 heures de route sinueuses, et quelques bouchons, on part à l’aventure pour se rassasier. Et on entre par hasard dans un restaurant, qui s’avère être un restaurant traditionnel, dans un décor étonnant (on est dans un village corse, on va même chercher l’eau de notre carafe au puits ), où bien entendu on sert un menu unique  composé de viande. Sauf que bah moi, j’en mange pas. Du coup, me voilà déconfite et gênée, implorant les cieux de ne pas déclencher le courroux du restaurateur. Et là, à ma grande surprise, le monsieur me réponds « mais pas de problème, je vais vous faire une omelette à la menthe avec du fromage et une bonne soupe, et des aubergines à la bonifacienne (ouais, parce qu’en plus, le concept c’est 2 entrées, 1 plat, le fromage ET le dessert. Tu te doutes qu’à partir du plat, on a stoppé l’un des 12 travaux d’Astérix, vu qu’on avait les dents du fonds qui baignaient). Bref, les corses sont cools et leur nourriture est bonne. Bon, d’accord Ajaccio, tes habitants sont sympas.

Mais alors, pourquoi aller à Ajaccio?! Pour les îles sanguinaires pardi: à l’entrée du golfe d’Ajaccio, 4 petits îlots au loin deviennent rouge au coucher du soleil (en hiver seulement). C’est un spectacle grandiose et romantique, le paysage est vraiment de toute beauté et il m’a fait penser à l’île noire dans Tintin (l’Ecosse vs la Corse)…

Bilan des courses:

Ajaccio: 0 / mauvaises langues: 1

Randonnée et coucher de soleil: 2 / mauvaises langues: 0

Bouffe: 1 / mauvaises langues: 0

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