La côte ouest Frenchy Party III

Dernière escale de la côte ouest dans la ville de Nantes. Plus connue pour sa jeunesse (ville universitaire) que pour sa traite négrière. Bon en même temps forcément c’est moins séduisant.

On préfère oublier les siècles d’esclavages forcés et promouvoir les études, l’écosystème de nouvelles startups (Nantes a été labellisé « French Tech » en 2014) ou l’écologie (prix de la capitale verte d’Europe décerné en 2013 quand même).

Du coup, on évite la voiture dans la ville de Nantes. On utilise au choix : ses pieds, le tram ou le bicloo (le vélo wesh).
Nous voilà donc en plein centre-ville de Nantes, accueilli par une manifestation contre la loi du travail, ici ils blaguent pas niveau casseurs, les magasins sont fermés et barricadés derrière des planches de bois, les CRS, la BAC, et tous les poulets du département sont présents.

On est dans une ville en état de siège. Dans cette  bonne ambiance, on décide d’aller boire un breizh cola au select et de becqueter quelques plats breton… Euh nantais (ne jamais dire à un nantais qu’il est breton. JAMAIS. Je vous aurais prévenu).

Breizh Cola au Select

Au select (http://www.leselect.fr/) on se régale dans une atmosphère chaude, et un style art déco.

Pour digérer comme il se doit mes lasagnes au thon, on décide de se promener jusqu’au parc des chantiers (à la pointe ouest de l’île de Nantes). Ancien site des chantiers navals, architecture contemporaine et œuvres d’art cohabitent dans ce quartier où l’industrie culturelle est le moteur.

On peut à loisir :

  • aller au HAB (Hangar à Bananes) qui propose des expositions d’art contemporain et surtout qui a une librairie plus in et plus bath que le dernier album de Drake.

HAB

  • Gober des mouches devant les anneaux (de Daniel Buren & Patrick Bouchain) qui offre une perspective sur le paysage. Privilégié la nuit, sachant que lesdits anneaux s’illuminent de rouge, vert et bleu.
  • Se bécoter au jardin des voyages (atmosphère tropicale avec palmiers et végétaux exotiques, ohé ohé) et jouer avec l’arbre à basket.
L'arbre à baskets de Nantes
Photo made in Torzka
  • Visiter la galerie des machines (araignée et fourmi géantes, héron…), monter à dos du grand éléphant (12 mètres de haut), découvrir le carrousel des monstres marins. Ces machines sont époustouflantes de magie (François Delarozière et Pierre Orefice ont imaginé des machines folles entrecroisant l’univers de Jules Vernes et de Leonard De Vinci). Mieux que Disneyland, si t’as des gamins c’est ici qu’il faut les emmener.

 

Les machines de l'île à Nantes

 

Le grand éléphant de Nantes

Forcément après ces folles aventures, on doit se sustenter et notre choix se porte sur le Dubrown Burger (http://www.dubrown.com/), soit disant le meilleur burger de Nantes. Bon ça casse pas trois pattes à un canard, mais l’accueil est chaleureux et les frites maisons.

On fait perdurer cette soirée (entre potos) au « labo » ( http://www.lelabo-nantes.com/ ) un bar à rhums original et rock’n roll.

La journée suivante, on part à l’assaut du château des ducs de Bretagne (y a bien un truc avec les bretons malgré tout. Je dis ça, je dis rien).

Clairement, tu peux passer ta journée dans ce château tellement le site est vaste et riche en informations : la cour et les remparts sont en accès libres, le musée d’histoire de Nantes qui est dans le château comportent 32 salles, autant te dire que si tu veux tout lire et tout regarder tu resteras enfermé.

Château des Ducs de Bretagne

De l’autre côté de la cour du château, il y a l’exposition « Tromelin » (http://www.chateaunantes.fr/fr/evenement/tromelin). C’est l’histoire du naufrage d’un navire de commerce de la compagnie française des indes orientales. Les survivants de l’équipage vont abandonner 80 esclaves malgaches sur une île de sable pendant 15 ans. Tu ressors de cette expo un peu ravagée par la folie des hommes et l’horreur de la survie. Game of throne peut aller se rhabiller, la réalité te foudroie en pleine face.

On est obligé après avoir entendu et vu le pire de ce que pouvait être l’homme d’aller au mémorial de l’abolition de l’esclavage (http://memorial.nantes.fr/) pour tenter de comprendre cette folie.

Malgré tout ça, rien ne coupe notre faim de team Bouffe Tout et on avale deux tartines à l’Epicerie (https://www.facebook.com/epicerienantes/). Bistrot à l’allure française, le service est sympa mais la carte casse pas des briques.

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Le Select à Nantes

On roule nos corps gras jusqu’au Lieu Unique (http://www.lelieuunique.com/): centre artistique qui se trouve dans l’ancienne usine de petits lus, et qui propose des expos en tous genres, des scènes, des concerts, une librairie variée et un bar / club. Ça vaut le coup d’œil, pour le lieu, et pour la programmation atypique.

Le lieu Unique à Nantes

Le lieu Unique à Nantes

Pour rester dans l’état d’esprit biscuit, on opte pour la crêperie « Fleur de sel » située dans le quartier moyenâgeux de Nantes, où on savoure une crêpe Lulu la nantaise.

En gros, Nantes est une ville jeune et culturelle, où tu peux croiser un mur tombé du ciel (made in Royal De Luxe) et des casseurs, manger une boule de riz fris bizarre au suppli factory (http://supplifactory.fr/).

Le mur tombé du Ciel à Nantes

Mais le breizh cola et le gros éléphant rendront cette destination exotique et inoubliable.

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